jeudi 22 août 2013

Eric Dubruel et si nous descendions d'Etienne MARCEL

… ce sulfureux Prévôt des Marchands de Paris qui, s’élevant contre le pouvoir royal, en pleine guerre de cent ans, s'afficha, ouvertement comme partisan de Charles le Mauvais.
Soupçonné de faire le jeu des anglais, il perd la confiance des Parisiens et meurt assassiné le 31 juillet 1358. 
Il est resté un symbole pour les Parisiens sourcilleux de leur "indépendance" et nous n’en voudrons pour preuve que sa statue érigée tout contre l’Hôtel de Ville de Paris.
Si les CLARE ne nous font pas descendre de Brian, ils le font d'Etienne MARCEL
Il est amusant de noter que la jonction avec les "Bourgeois de Paris" se fait par les MONTMIRAL dont le nom fleure pourtant bon son Sud-Ouest. Siméon-Alexandre, repéré par Louise de BRETAGNE, dame d'honneur de la reine et douairière de Castelnau, quitta Paris pour Castelnau où il devint le confident et l'administrateur des biens de la dite douairière.
les amateurs de Sosa ( dont je ne suis plus) seront ravis de trouver de nouvelles pousses sur cette branche. La généalogie des anciennes familles parisiennes est facilement accessible via Gallica.   
Débutons la filiation par Marc-Auguste DUBRUEL

                                                               DUBRUEL
Marc-Auguste ( 1802-1878), capitaine au Long Cour puis Banquier à Bordeaux, avait épousé Louise Charlotte Sidonie PEBAY (1814-1878), fille de Jean PEBAY
                                                               PEBAY
Jean PEBAY (1761-1826), Receveur Particulier à Bordeaux, avait épousé Marie Gabrielle CHABANEAU (1771-1841), fille de Charles CHABANEAU
                                                               CHABANEAU
Charles CHABANEAU (1739-1779), procureur en la juridiction de Nontron, avaitépousé Marie Thérèse (de) CLARE (1749- >1808), fille d’Anet ou Anne de CLARE
                                                               CLARE (voir notes détaillées sur cette famille )
Anet CLARE , fils de
Raymond, fils de
Jean, fils de
Alexandre, fils de
Bernard, Sr de La Fargue épouse, en 1599, Charlotte de MONTMIRAL, fille de Siméon Alexandre de MONTMIRAL
                                                               De MONTMIRAL
Siméon Alexandre de MONTMIRAL, d’une ancienne famille parisienne, il fut remarqué par Louise de BRETAGNE, douairière du château de Castelnau, qui en fit son homme d’affaires et le régisseur de ses terres. Afin de le fixer dans le Sud-Ouest, elle organisa son mariage avec  Jeanne Charbiny, fille de son notaire, Pierre, notaire royal à Bretenoux. Fils naturel de Loys de MONTMIRAL et de Marie d’URSY, Siméon Alexandre obtint sa légitimation par lettres royales données à Moulins en janvier 1566.
Loys de MONTMIRAL, Sr de Chambourcy et des Moulineaux était Conseiller du Roi en sa Chambre des Comptes, il était fils de Robert de MONTMIRAL
Robert de MONTMIRAL , Sr de Chambourcy, Conseiller et Maître des Comptes, avait épousé Denise de HARLAY, fille de Jean de HARLAY
                                                               De HARLAY
Jean de HARLAY, Sr de Grandvilliers, Cézy et Nogent, capitaine et chevalier du Guet en 1461. Il avait épousé, en 1460, Louise LHUILLIER, fille de Jean II LHUILLIER. Il meurt en 1499.
                                                               LHUILLIER
Jean II LHUILLIER, Sr de la Motte d’Egny et de Manicamp. Né vers  1357 (?) et décédé en 1455, il avait épousé Jeanne de VITRY, fille de Michel de VITRY, Sr de Goupillières, Chesney et Crespières, cité en 1413
Jean I LHUILLIER, cité comme Conseiller au Parlement en 1361, avait épousé Marie MARCEL, fille d’Etienne MARCEL
                                                               MARCEL
Etienne MARCEL, Prévôt des Marchands de Paris







mercredi 21 août 2013

Eric Dubruel notes sur la famille (de) CLARE

une tradition familiale voit dans les CLARE une branche de l'antique clan irlandais des O'BRIEN,  descendant du roi BRIAN, qui régna, au IXème siècle sur l’Irlande unifiée. Les membres de cette noble lignée furent titrés comtes de Clare, de Thomond et d’Inchiquin. Comme beaucoup de nobles irlandais, les O’BRIEN quittèrent l’Irlande après la bataille de la Boyne qui vit la victoire de Guillaume d'ORANGE et de ses alliés protestants sur le roi catholique Jacques II STUART. Le souverain déchu installa sa cour à St Germain en Laye où le rejoignirent, dans son exil, ses fidèles qui se surnommaient eux-mêmes les « wild geese ».
S’ils avaient été cousins, même lointains, de Charles O’BRIEN, nos CLARE auraient, sans conteste, servi dans l’un des régiments irlandais au service du roi de France, ce qui n’est pas le cas. Il fallait donc chercher ailleurs…
De fait, ils sont originaires de Beaulieu-sur-Dordogne alors en Vicomté de Turenne.
Véritable Etat dans l’Etat, la vicomté regroupait plus de douze cents villages et onze abbayes autour de Turenne, Beaulieu, Argentat, Martel et St Céré. Les vicomtes qui avaient le droit et privilège de lever l’impôt, s’étaient arrogé celui d’anoblir leurs sujets, ainsi en fut-il pour les CLARE.
 Cette noblesse, dite viscomtine, n’était reconnue nulle part ailleurs et lorsque le roi racheta, en 1738, ces terres à leur vicomte ruiné, il dépêcha un intendant pour faire le ménage dans les privilèges locaux. Seules 16 familles virent leur noblesse confirmée immédiatement, certaines durent attendre et d’autres attendent encore.   
Comme Jacques et Bertrand, père et fils, tous deux Sr de Peyrissac et capitaines dans la seconde moitié du XVIIIème, portaient officiellement le titre d’écuyer, on peut supposer que les CLARE virent leur noblesse reconnue
La famille portait des armes parlantes : « d’azur au soleil d’or, au chef de gueules chargé d’un croissant d’or entre 2 étoiles ».
Seigneurs des terres de La Fargue, Peyrissac et Négrevergne, ils nouaient de belles et riches alliances et nommaient à la chapellenie d’Auge alias Talameilh à l’autel de St Jacques de l’église abbatiale de Beaulieu où ils avaient leur tombeau « dessous les grands degrés de la grande porte»
Au plus fort des guerres de religion, le 8 juin 1577, un CLARE, bourgeois de Beaulieu, fut fait prisonnier, à  Bétailles, par le capitaine BOSQUET, officier de la suite de COLIGNY. On sait de lui qu’il avait environ soixante-dix ans, qu’il s’était marié à Sennac, hameau de Queyssac-les-vignes, où il habitait depuis près de quarante-cinq ans, que son frère Bernard et son neveu François étaient marchands à Beaulieu et qu’il fut libéré quelques jours plus tard, dans cette ville, contre une rançon de 1.000 livres.
La souche de la filiation continue est Jean, consul de Beaulieu en 1609, probable fils de ce CLARE ou, plus probablement, de son frère Bernard, puisque ce fut ce prénom qu’il donna à son fils.
Bernard, fils de Jean, était Sr de La Fargue, lorsqu’il épousa, en 1599, Charlotte de MONTMIRAL, fille de Siméon Alexandre et de Jeanne de CHERBINY. Le mariage fut célébré au château de Castelnau. Le Contrat stipule que le « mariage a été trouvé agréable et sortable par les parents des futurs et principalement par Haute et Puissante dame Louise de BRETAGNE, dame douairière du dit Castelnau … » Nous reviendrons sur cette alliance dans l’articulet « et si nous descendions d’Etienne MARCEL ».
Alexandre, leur fils, épousa le 24 avril 1631, Hélène de FLOURET, fille de Jean et de Madeleine de CLARE , dont il eut
Jean, Sr de Négrevergne, juge de l’abbaye de Beaulieu. Né vers 1628 et décédé le 16 juillet 1673, il avait épousé, le 19 juin 1653 Françoise de GRIFFOLET, fille de Jean et Jacquette de PLAS dont il eut
Raymond, Sr de Peyrissac qui épousa le 3 mai 1687 Marie de COSTA, fille de Jacques, avocat et juge général de l’abbaye et de Suzanne de TURENNE de BEAULIEU dont il eut
Anne, Anet ou Agnet, baptisé du prénom de son parrain, Anet CLARE, curé du Jourdain, naquit à Beaulieu sur Dordogne le 4 janvier 1693 et fit une carrière militaire, tout comme son frère ainé, Jacques, Sr de Peyrissac qui fut capitaine au régiment de Villars.
Le  Service Historique de l’Armée de Terre, à Vincennes, conserve les registres de contrôles des troupes d’Ancien Régime, où sont répertoriés, régiment par régiment, tous les hommes de troupe et sous-officiers ayant servi de 1716 à 1790. Les fiches des officiers, qui n’entendaient pas figurer sur les mêmes registres que la soldatesque, sont plus ou moins complètes et constituent ce qu’il est convenu d’appeler le catalogue FOLLIET.
Les informations glanées dans les contrôles de la Maréchaussée, dans ceux des Troupes et dans le catalogue FOLLIET, permettent de retracer assez facilement la carrière militaire d’Anne.
Sous-lieutenant en janvier 1713 et lieutenant l’année suivante, il sert sous l’uniforme très chic du prestigieux Régiment du Dauphin dont son cousin MONTMIRAL est l’un des Majors : « habit et culotte blancs. Veste, parements et collets bleus. Boutons jaunes. Doubles poches garnies chacune de neuf boutons rangés en patte d’oie, dix-neuf petits boutons pour les manches et le collet de l’habit, trois douzaines de petits boutons pour la veste et quatorze gris pour l’habit. Chapeau brodé d’or. »
Les revues d’inspection ne devaient pas être tristes…..
Le régiment participa, en 1713, aux affaires de Landau et de Fribourg, puis, six ans plus tard, à la reddition de Fontarabie et de St Sébastien et au blocus de Rosas. Retiré du front, il restera au repos jusqu’en 1733.
En 1730, Anet s’enrôle au sein du Bigorre infanterie où il servira, comme simple soldat, dans la compagnie de Monsieur de VASSAL. Grâce au registre de contrôle de ce régiment, nous savons qu’il a « les yeux gris et le visage ovale ».
Qualifié de « sieur de La Bastide », il ne décline, contrairement à la quasi totalité des hommes de troupe, aucun sobriquet de guerre (du type Brindamour, Lafrance etc… ), deux particularités qui attestent de ses origines.
En août 1733, il prend son congé et rejoint la maréchaussée du Limousin le 10 octobre suivant.
Pour intégrer cette arme, ancêtre de notre gendarmerie, il fallait avoir été un soldat exemplaire, justifier d’un minimum de dix années de service et être grand. Anne remplissait les deux premières conditions ; quant à la troisième nous pouvons nous faire une idée de ce que l’on entendait alors par « grand », lorsque l’on sait que le contrôleur écrit qu’Anne « mesure cinq pieds trois pouces », ce qui, à 0.33 m le pied et 0.27 cm le pouce, nous donne un gaillard de 1.73 m…
La maréchaussée était organisée en prévôtés subdivisées en brigades commandées soit par un brigadier, soit par un exempt. Un édit du 9 mars 1720 avait fixé leur effectif à cinq hommes et précisé que leur compétence s’exerçait sur un rayon de douze lieues, soit un peu moins de cinquante kilomètres.
Cavalier de la brigade de Ruffec, il commande celle du Pont d’Agris, lorsqu’il épouse, à La Rochefoucauld, en 1736, Anne PRADEAU. Sur l’acte de mariage, il se qualifie d’écuyer, seigneur de La Bastide, Lieutenant au Régiment du Dauphin et Commandant de brigade de maréchaussée.
Brigadier à La Rochefoucauld, puis exempt à Mansle, de 1750 à 1754, il reprendra le commandement de la brigade de La Rochefoucauld après que celle-ci aura absorbé celle du Pont d’Agris.
 Anne PRADEAU appartenait à une grande famille bourgeoise de La Rochefoucauld qui portait : « d’argent au chef componé d’or et de sable » ; son papa, Nicolas, sieur du Mesnil Aulnay à Saint-Adjutory,  était marchand de draps de soie et changeur. il avait épousé Marguerite SAOUL, veuve de François de La QUINTINIE, proche parent du Surintendant des Jardins Fruitiers et Potagers du roi. Les SAOUL, bourgeois d’Angoulême, portaient : « de sinople au pal ondé d’argent. »  
L’une et l’autre de ces armoiries, répertoriées dans l’armorial général de la généralité de Limoges, fleurent bon le blasonnement d’office car l’on y retrouve une multitude de blasons similaires qui ne se distinguent les uns des autres que par la différence des émaux et des métaux.
Le 28 mars 1752, Anne CLARS (sic), exempt de la maréchaussée de Limousin et son épouse Anne PRADEAU, domiciliés à Mansle,  vendent, pour 1.450 livres, le moulin de Chazelles à François de VIAUD, écuyer, Sr de la Charbonnière.
 Le 29 septembre 1758, il acquiert des droits de propriété de Marc PRADEAU, époux de Catherine de LAMBERTIE, bourgeois de Chazelles.
Anne CLARE exerçait toujours son commandement lors de son décès à La Rochefoucauld le 23 février 1761
La fille d’Anet et d’Anne, Thérèse CLARE, épousa Charles CHABANEAU qui n'était pas Fermier Général, comme je l’ai lu chez  nos cousins mauriciens, mais procureur (avoué) près la juridiction de Nontron. En feuilletant les archives de la Dordogne, on découvre, qu’en 1775, il fut accusé, avec JULIANAC, juge de Javerlhac, de suppression de preuves lors d’une procédure criminelle.... je vais creuser ...
Leur fille, Marie-Gabrielle CHABANEAU épousa, en première noce un médecin bordelais, le docteur Pierre Alexis BERNARD. L’un de leurs petits-fils, Pierre Théodore, se fixa à Maurice où il devint instituteur. Pierre-Théodore est le père de Cécile Rosalie BERNARD.
Veuve avec quatre enfants, Marie-Gabrielle se remaria, en 1808, avec Jean PEBAY qui habitait la même maison qu’elle rue Ste Catherine.
Leur fille, Louise Charlotte Sidonie PEBAY épousa Marc-Auguste DUBRUEL.
Leur fils aîné, Edouard DUBRUEL, parti pour Maurice suite à sa faillite, épousa la susdite Cécile Rosalie BERNARD.